Dîner français puis der Tumult

Les occasions ne manquaient pas pour faire un bon petit dîner français, entre mon déménagement, la présence de personnes parlant français et simplement la nostalgie de manger ce qui se fait de bon par chez nous, c’était parti. Sachant que nous ne sommes pas des cuistots hors pairs, nous avons fait dans la simplicité : riz, escalopes de poulet avec des champignons de Paris. L’épisode supermarché valait le détour et comme le disait justement Daniel, la vendeuse le racontera à ses petits enfants. En effet, nous nous sommes appliqués à confirmer leurs clichés même s’il nous manquait le béret.

Après avoir passé dix longues minutes au rayon fromage, nous avons vu qu’ils en vendaient à la coupe. Avec mon accent franchouillard je commandais ainsi 300 grammes de « Président Tortenbrie » et Daniel enchaîna en demandant une « Parisienne », que lui tendit la vendeuse non sans un grand sourire. Puis nous nous sommes bien sûr dirigés vers le rayon des vins. Attention aux embuscades constituées de vins allemands ou italiens, mais nous sommes restés vigilants !

De retour au foyer, j’ai fait la connaissance de deux filles très sympas logeant aussi au cinquième, elles sont restées pendant tout le dîner certainement bluffées par le spectacle que nous leur avons offert. Officiellement nous étions quatre : Vera, Marion, Daniel et moi. Puis s’est rajouté en cours de dîner la responsable de l’étage, Olga.

Daniel, seul homme de la soirée, a évidemment été désigné pour enfiler un tablier (ou pas) et être aux fourneaux. Nous avons toutes saluées sa performance. Afin de bien débuter la soirée, rien de tel qu’un apéritif au Champagne, le Castellane pour ne pas le nommer. Certainement celui que j’apprécie le plus !

Là où nous avons senti le piège c’est lorsque Vera était arrivée avec une bouteille de rouge et une bouteille de Sekt, heureusement que nous avions du renfort car le ravitaillement était présent. Le dîner s’est déroulé dans une excellente atmosphère, je me suis beaucoup amusée.

Sauf au moment où Mlle Vera m’a assuré qu’il n y avait pas de différence entre le Champagne et le Sekt (sec ou mousseux). C’est dans ces moments là que ma patience est mise à rude épreuve, j’en reviens toujours pas qu’elle pense que ces deux vins sont comparables.

De toute façon nous lui avons fait payer son affront en toute discrétion…ou pas :

Je lui ai proposé de goûter en premier un dessert typiquement français. Il s’agissait d’alterner dans un verre des couches de confiture de groseille, ma foi fort bonne, avec des couches de riz crû. Au départ elle était réticente. Nous avons su garder notre sérieux pour lui expliquer qu’au bout de quelques minutes, le riz allait ramollir et que ça serait parfait. Quelques minutes plus tard, Vera dégusta tout sourire une cuillère de cet excellent dessert. Lorsque j’entendis le riz craquer sous ses dents et vis son visage, je jubilai, hummmm !

Rien de tel qu’une bonne blague avant de rejoindre Roschanna et ses amis au fameux bar punk, der Tumult.

Roschanna et ses amis étaient survoltés, impossible de suivre leur rythme car nous manquons encore d’entrainement. Aussi bien en levée de coude qu’en babyfoot. Mais l’important c’est de participer n’est-ce-pas ?! Ci-dessous Vera et Marion :

Bilan de la soirée : entre le dîner et le Tumult, c’était vraiment génial et je me suis amusée. Toutefois je comprends pourquoi à la sortie du Tumult nous ne sommes jamais hyper frais. Ce bar est un piège. En effet il ne ferme jamais, si bien qu’à l’intérieur tout le monde consomme sans s’arrêter. Tous les autres bars ferment en général à 2h. Ici vous êtes dans une cave donc vous ne voyez pas le temps passer, ni les bières. Vorsicht, Vorsicht j’en ai vu plus d’un succomber aux charmes du Tumult !