Direction la Chine
Alors ça y’est, je ne réalise toujours pas que je suis à la veille de décoller vers Shanghai. Je ressens à la fois une part d’appréhension face à l’inconnue de ce qui m’attend, mais aussi de curiosité face à tout ce que je vais pouvoir découvrir et vivre là bas. Assez étrange comme sensation, enfin comme mélange de sensations. Comme si j’avais aussi peur que hâte d’y aller.
Tout de même j’ai bien profité de mes trois dernières semaines en France et voici un mix de ce qui va me manquer et de la façon dont je m’imagine la Chine. J’espère qu’à mon retour mon jugement aura évolué et ce sera certainement drôle de relire ces quelques préjugés, car oui il va s’agir de préjugés. Appelons un chat, un chat :
Ce qui va me manquer ce sera le ciel bleu. En effet Shanghai est tellement polluée que l’on n’aperçoit que trop rarement le ciel et le soleil. Lors de mon dernier dîner en France, j’ai regardé la fourchette et le couteau que je tenais et je les ai congédiés pour 5 mois. Place aux baguettes pour manger, mais pas à manger…
J’ai aussi savouré le fait de pouvoir aller à la boulangerie par exemple, demander quelque chose et que j’obtienne précisément cette chose en retour. Le tout sans avoir à réfléchir avant d’y entrer, sans avoir à répéter trois fois pour obtenir ladite chose. C’est beau de pouvoir se faire comprendre.
De même pour les blagues et les jeux de mots, c’est extrêmement difficile à faire dans une langue étrangère.
J’ai aussi profité du calme, de pouvoir marcher sur les trottoirs sans devoir me frayer un chemin ou sans devoir mettre le deux coudes en avant, le casque, le gilet blindé et foncer dans le tas pour monter dans un bus. Avec toutes les idées qui circulent sur ce pays dont on nous parle tous les jours, j’ai hâte d’y aller, d’observer et de vivre leur culture et tenter de la comprendre. Mon stage ne sera pas assez long mais ce sera déjà une bonne immersion.
Shanghai est le poumon économique de la Chine, où aucune limite n’est imposée, aucune. Rien n’est trop beau, trop cher ou trop extravagant pour cette ville. Elle vit le jour et la nuit, énormément de cultures s’y rencontrent et s’y entremêlent, sans compter les nombreux expatriés qui y vivent. Le capitalisme a fait une entrée fracassante au début des années 1990 et depuis sa croissance est exponentielle. En un mot pour qualifier Shanghai je dirais « démesure ».
Rien à voir mais voila la chambre que je laisse en partant : un côté gros bazard (hors champ), normal à force de démenager et l’autre côté : une collection des plus belles chopes allemandes, de quoi en faire palir plus d’un. Le challenge sera plus dur à relever en Chine ;-) Un grand merci à Bibi pour les couleurs de la Champagne qui veillent sur moi désormais. Tiens ce sera mon premier anniversaire, noël et nouvel an sans Champagne. Duuuuuuuuuuuur.
Une dernière grosse pensée à toutes celles et ceux que je quitte, mais ça passera vite. A très bientôt j’espère et je vous tiendrai au courant de mes péripéties, à moins que je ne sois censurée !