Le village de pêcheur
Ensuite, j’ai poursuivi mon petit tour de moto à l’intérieur de la plus grande crique de l’île car l’éclairage de cette fin de journée donnait encore plus de relief aux bateaux. Alors que j’étais en pleine opération de « shooting », j’ai entendu puis vu un petit garçon plein de vie revenir de l’école en courant. Lorsqu’il m’a vu, il s’est arrêté de lui-même pour que je le prenne en photo et est reparti trois secondes plus tard pour rejoindre une barque qui devait certainement le ramener chez lui, au village de pêcheur justement.
Beau gosse le gamin non?! Ah noter que les écoliers vietnamiens portent aussi l’uniforme, comme les chinois et les thaïlandais.
Puis une vielle femme m’a interpellé depuis sa barque pour me faire faire un tour. Impossible de prendre des photos tranquillement ! Après les négociations de rigueur, j’étais à bord de sa coquille en bois. La femme était âgée et portait le chapeau conique que tant de vietnamiennes portent. Malheureusement elle n’a pas souhaité que je la prenne en photo.
Elle a ramé entre les rues de ce village de pêcheur, c’était génial. Il s’agissait véritablement d’un village, j’ai remarqué que les maisons flottantes avaient même des numéros. Ces maisons constituées de tôles reposaient sur des structures en bois qui flottaient grâce à de gros bidons bleus.
Les pêcheurs vérifiaient l’état de leurs immenses filets et les réparaient si besoin était. En plus j’avais du succès car ils semblaient heureux de voir quelqu’un traverser leur village, j’imagine que peu de personnes tentent l’expérience qui pourtant est assez ultime.
Par conséquent ils cuisinaient, dormaient, se lavaient…en un mot vivaient au rythme des vagues. J’ai même aperçu de nombreux chiens aux pattes marines sur ces maisons flottantes. Ces vietnamiens n’avaient peut-être pas le confort que l’on peut avoir sur terre mais ils avaient la mer pour jardin et pour terrain de chasse.
A côté de la plupart des maisons se trouvaient des cages sous marines, d’immenses nasses en réalité, qui leurs permettaient de stocker et de conserver les poissons pêchés. En plus, je suppose qu’ils pouvaient faire de l’élevage si les poissons capturés n'étaient pas assez gros ils pouvaient continuer à les nourrir avant de leur régler leur compte.
Cette visite complètement inattendue m’a permis de visiter un authentique village de pêcheur et je recommencerais cela avec plaisir.
Pour bien terminer la journée, j’ai dégusté une noix de coco en regardant le village s’illuminer. A noter qu’ils ont l’électricité !
