$$ Money money $$

Voici un petit article pour vous parler de ce qui m’a bien agacé au Vietnam. Bien qu’il s’agisse d’un pays en voie de développement et qu’ils aient par conséquent un niveau de vie encore peu élevé et très différent entre les habitants des villes et des campagnes, je me suis rarement autant autant eu l’impression d’être une vache à lait. En Thaïlande et en Chine c’est aussi le cas mais dans une moindre mesure.

Dès mon arrivée lorsqu’on a commencé à m’annoncer les prix en dollars je me suis dit « O ooow ». Classiquement les vietnamiens pensent que tous les touristes roulent sur l’or. Bon il faut dire que même le plus pauvre des touristes à beaucoup plus d’argent qu’eux, peut-être, mais c’est surtout un prétexte pour essayer d’obtenir un maximum d’argent quelque soit le service rendu.

Le coup des dollars c’est génial en plus parce que déjà que je devais convertir les dôngs en euros dans ma tête, voila qu’ils annonçaient les prix en dollar. Le plus souvent j’essayais d’obtenir le prix en dông mais ils le convertissaient (à un taux évidemment désavantageux au possible) depuis le prix donné en dollar. Super !

Il fallait veiller plus que jamais à bien marchander ses prix. Deux fois j’ai négocié un prix sans que cela ne soit écrit, il faut dire que c’est délicat de leur demander et les deux fois ils ont tenté de faire monter la facture au moment de régler. Le premier coup fut dans un hotel où j’ai demandé directement le prix en dông, de 180 000 (environ 8€) et au moment de payé ils m’annoncent le prix en dollar et le convertissent ce qui donnait 270 000 dông. Paye ta différence ! Bon en l’occurrence non ne paye pas, j’ai expliqué qu’on m’avait donné le prix en dông (sous entendu le prix local) et que je ne paierai pas le prix pour touriste, au bout de deux minutes ils ont accepté. De même lors de mon tour de barque dans le super village de pêcheur, j’avais beau m’être entendue sur le prix la femme me demandait plus à la fin. Elle voulait 20 000 dông de plus, je lui en ai donné 5000.

C’est toujours la même chose, nous avons un pouvoir d’achat qui est énorme et converti en euros les sommes échangées ne sont pas importantes. Toutefois par principe je déteste me faire arnaquer ou bien devoir payer 4€ de plus simplement parce que je suis une touriste. C’est la loi mais dès que je peux esquiver je le fais.

Les règles du jeu sont simples : il faut éviter au maximum les coins à touristes, ne pas donner l’image d’une personne dont le portefeuille craque et surtout casser le plus rapidement possible ses grosses coupures. Combien de fois aussi bien en Chine qu’ailleurs j’ai été embêtée avec mes billets fraichement retirés du distributeur car ici un billet de dix euros représenterait chez nous un billet de deux cent euros en termes de pouvoir d’achat. C’est bien sympa d’aller acheter sa bouteille d’eau avec mais j’ai connu plus serein !

Ce qui m’a agacé aussi ce sont les achats de billets aussi bien de bus, de bateau ou de train. Bon il est toujours possible de les acheter à l’hôtel mais les commissions prisent par ces derniers sont énormes (sauf en auberge). J’ai grillé une fois le pourcentage en demandant le prix en dông à un réceptionniste (qui depuis a dû se faire flageller !) et ils prenaient 35% pour le coup.

Enfin combien de fois est-ce que je n’ai pas été sollicitée pour un pourboire. C’en était fatiguant et j’avoue que c’est le voyage durant lequel j’ai été le plus méfiante tant leur intérêt était palpable.

Voila, je me devais de vous décrire l’une des facettes du Vietnam. Cela n’enlève rien à la beauté de ce pays et à la gentillesse d’une partie de la population. Je pense que c’est surtout au fait que ce pays a énormément souffert de privations jusqu’à il y a quelques dizaines d’années et la transition est extrêmement rapide. J’imagine qu’une personne qui a connu la faim ne l’oubliera jamais et cela peut expliquer en partie leur peur de manquer à nouveau, donc de puiser l’argent là où il est le plus voyant et le plus facile à obtenir.